Abdou avait l’habitude de vendre sa production à travers ses parents, amis et connaissances en gros et en détails. Ces derniers faisaient la promotion de ses produits dans leurs villages respectifs et profitaient des cérémonies de mariage ou baptêmes pour lui faire de la publicité.
Ensuite, sa situation s’est améliorée grâce à la coopérative FCM NIYA qui lui a permis de disposer d’un point de vente bien situé pour l’exposition des produits et d’une balance pour mieux organiser sa vente. Il n’eut plus besoin de passer par ses relations pour vendre, les clients, et particulièrement les femmes, viennent directement s’approvisionner sur son lieu de vente, à côté de son champ de production.
Aujourd’hui, grâce à Swisscontact, il a pu se mettre en contrat directement avec des grossistes. Ces derniers se sont engagés à lui acheter la majorité de sa production à un prix fixe et garanti. Il ne doit plus s’occuper de chercher des clients au détail et peut se consacrer à 100% sur sa production afin qu’elle soit aux normes exigées par les grossistes.
Selon Abdou Salissou, à travers cette expérimentation et les revenus garantis, il rêve déjà d’un avenir encore meilleur :
« Je souhaite bannir l’achat à crédit parce que c’est la cause principale des problèmes entre producteurs et commerçants, surtout s’il s’agit d’un produit à grand risque de péremption comme la pomme de terre. Je souhaite être capable de produire en deux campagnes par an au lieu d’une seule campagne. »