Le projet Nuevas Oportunidades («Nouvelles opportunités») s'attaque à l'une des crises humanitaires les plus pressantes en Amérique centrale. En 2018, par exemple, 195 790 migrants originaires des pays du Triangle Nord de l'Amérique centrale (NTCA) ont été contraints de retourner dans leur pays d'origine, ce qui représente une augmentation de 38,5 % par rapport à 2017. Avec une politique plus stricte du gouvernement des États-Unis en matière de migration illégale et la fin du statut de protection temporaire, on s'attend à ce que cette tendance s'accentue dans les années à venir.
Les migrants, contraints de retourner dans leur pays d'origine, sont confrontés à diverses difficultés et sont souvent exclus du système social et économique. Et bien que la grande majorité d'entre eux n'aient pas de casier judiciaire, les rapatriés sont généralement perçus comme des criminels par leurs compatriotes et ont des difficultés à accéder au marché du travail. Or, il s'agit de travailleurs qualifiés, dotés d'une expérience pratique utile pour le marché du travail et aux demandes du secteur privé en matière de travailleurs qualifiés dans des secteurs économiques en pleine croissance tels que la construction et le tourisme.
Le projet met l’accent sur la réintégration productive des migrants de retour au pays en certifiant leurs connaissances et compétences acquises à l'étranger dans les secteurs de la construction et du tourisme, en améliorant les services existants (placement professionnel, développement des compétences entrepreneuriales) et en facilitant leur accès au marché du travail ou à l’auto entreprise. Toutes les quatre composantes du projet sont orientées vers l’insertion économique et sociale : évaluation et certification des compétences, accompagnement et placement, création d'entreprises, gestion des connaissances ; il facilite également les alliances intersectorielles.
La certification des compétences des rapatriés est un moyen efficace de répondre à la demande de travailleurs qualifiés dans les secteurs de la construction et du tourisme. Non seulement elle crée des opportunités de revenus pour les rapatriés, mais les services existants sont également renforcés (placement, développement des compétences entrepreneuriales).
En outre, étant donné que les migrants de retour n'ont pas accès aux instruments financiers, le projet recherche la participation des organisations de la diaspora pour soutenir les migrants de retour dans la création de leurs propres entreprises.
à El Salvador :
au Guatemala :
Ce projet est financé par Medicor Foundation, Green Leaves Education Foundation, Däster-Schild Foundation et d'autres bailleurs. Il fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC), Département fédéral des affaires étrangères DFAE.