Dans sa phase 2, le programme a soutenu des centres universitaires pour l’organisation d’une formation sur les BTC au profit des concepteurs et techniciens de génie civil dont 20 enseignants. L’objectif est d’accompagner la formation des artisans et la formation des apprenants des lycées techniques et des centres de formation professionnelle. La volonté manifeste de la mise à l’échelle de cette innovation et l’engagement du programme pour la certification des compétences professionnelles justifient l’introduction progressive des matériaux locaux dans le système de formation professionnelle au Bénin.
Face à cette volonté affichée par les responsables de ces centres universitaires, un atelier d’information, d’identification et de choix des modèles constructifs s’est déroulé. L’objectif étant d’accompagner l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) à disposer des ressources techniques et des informations utiles pour amorcer le processus d’élaboration des programmes de formation. L’université privée VERECHAGUINE qui a également montré un intérêt pour la formation en matériau terre a collaboré avec l’EPAC pour la duplication de son modèle.
Sur la base des résultats de l’analyse occupationnelle, des exigences en matière de compétences ont été formulées. Il s’en est suivi l’élaboration des programmes de formation (y compris matériel didactique/outils/méthodes, etc.) validés par les acteurs impliqués. Avec l’ENSTP, le « projet de création d'un campus intégré pour la promotion des constructions en terre » consistant à faciliter l’introduction des matériaux locaux dans le système de formation, a pris son envol. Les programmes du cycle Licence en génie civil et du cycle ingénieur sont relus et validés par la Cellule Technique de Validation des Offres de Formation (CTVOF) de l’Université d’Abomey Calavi. Désormais, l’EPAC et l’ENSTP disposent chacune de programmes de formation intégrant les matériaux locaux.
Swisscontact a également travaillé avec la Direction Générale de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (DGETFP) et l’Institut National de l’Ingénierie de Formation et de Renforcement de Capacités des Formateurs (INIFRCF), pour l’identification des lycées et centres de formation professionnelle situés dans les nouvelles zones d’intervention du PDIEM 2. Les différentes concertations avec les acteurs de la formation professionnelle ont permis de partager les objectifs et défis du PDIEM2, de les mobiliser puis d’obtenir l’engagement du Ministère en charge de la Formation professionnelle pour l’introduction des cours spécifiques en matériaux locaux (BTC) dans les curricula de formation professionnelle par apprentissage.
Dans le cadre de l’institutionnalisation de la formation sur les techniques de construction en terre, l’intervention de Swisscontact a permis d’obtenir les résultats suivants :
Le choix de modèles constructifs pour le développement de programmes de formation en matériaux locaux par les instituts et centres universitaires de formation, constitue la preuve de leur engagement et de leur détermination à introduire progressivement les matériaux locaux dans leurs offres de formation. L’implication des professionnels de métiers dans le processus d’élaboration et de validation des programmes de formation à l’ENSTP est un gage de succès dans la recherche de l’adéquation formation – emploi.
« La formation par le PDIEM de 20 enseignants des lycées techniques et centres de formations professionnelles par apprentissage sur les techniques de construction en matériau terre est pour nous un appui consistant pour avancer vers l’introduction progressive des BTC dans le système de formation au Bénin.
L’implication de ces enseignants dans la formation des artisans est une preuve supplémentaire de la bonne collaboration entre le programme et la DETFP qui a conduit les enseignants, les formateurs, les artisans, les apprenants et les cadres du ministère en charge de la formation à se mobiliser pour des réflexions relatives au développement ou à l’actualisation de modules et autres programmes de formation intégrant les matériaux locaux ».
« Le développement de programme de formation sur les techniques de construction en terre a pris corps à l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC) avec l’élaboration des besoins de compétences et autres fiches d’apprentissage dont l’ensemble est en cours de finalisation.
Le choix de modèles constructifs pour le développement de programmes de formation en matériaux locaux par les instituts et centres de formations universitaires, est une preuve de l’engagement et de la détermination de ces centres de formation à introduire progressivement les matériaux locaux dans leurs offres de formation. L’implication des professionnels de métiers dans le processus d’élaboration et de validation des programmes de formation à l’ENSTP est un gage de succès dans la recherche de l’adéquation formation – emploi ».