Ces projets favorisent l’insertion socio-professionnelle des jeunes filles et garçons de 14 à 25 ans déscolarisés ou non scolarisés, en situation de vulnérabilité, dans les régions de Tillabéri et Maradi, Agadez et Zinder.
Les départements au nord de la région de Tillabéri font face à une instabilité sécuritaire grandissante depuis plusieurs années. Cette situation entraine le déplacement de centaines de personnes et freine les activités agricoles et d’élevage, les principales activités économiques de ces zones.
De même, dans le cadre de l’Etat d’urgence, des restrictions de déplacement ont été instaurées et des marchés fermés, ralentissant fortement les échanges commerciaux intra et inter-régionaux et entrainant une importante perte des moyens de subsistance pour les populations locales.
De nombreux obstacles entravent l’insertion socio-économique des jeunes au Niger, notamment le manque de compétences et d’expériences professionnelles, l’insuffisance et la faible diversification de l’offre de formation, la faiblesse de l’apprentissage traditionnel, le manque d’opportunité de stages et d’emplois. Ces freins sont encore plus grands en milieu rural où les marchés économiques et les chaines de valeurs sont très peu développés et structurés.
Depuis 2014 une justice des mineurs a été institutionnalisée au Niger et une direction de la protection judiciaire juvénile a été créée. Malgré ces avancées significatives, la situation des mineurs en conflit avec la loi a peu évolué et la question de leur réinsertion reste cruciale. Ainsi, plus de 90% des mineurs incarcérés sont libérés au bout de 6 mois, sans jugement et sans accompagnement pour leur réinsertion socio-professionnelle.
Afin de contribuer au défi de l’insertion socio-professionnelle des jeunes au Niger, Swisscontact développe un projet adapté aux contextes des zones d’intervention :
Afin d’accompagner l’insertion socio-économique des jeunes filles, Swisscontact mène des actions de sensibilisation des communautés locales sur l’importance de l’autonomisation économique des jeunes filles pour le développement local et met en oeuvre des formations initiales professionnalisantes sûres et de qualité à leur intention. Des mesures d’accompagnement (gardes d’enfants, horaires aménagés) sont mis en place afin de permettre à toutes les jeunes filles d‘y participer.
A travers ces formations de courte durée, en situation réelle de travail, les jeunes filles acquièrent des compétences techniques, entrepreneuriales et développent des soft skills qui leur permettront d’exercer une activité économique en lien avec l’économie locale. A l’issue de leur formation, elles sont accompagnées par leur communauté jusqu’à leur insertion dans la vie active en groupement ou individuellement.
Afin d’appuyer la réinsertion des mineurs en conflit avec la loi Swisscontact vise à transformer leur temps de détention en temps d’acquisition de compétences (technique, entreprenariat, soft skills, alphabétisation) et d’autonomisation afin de leur permettre de développer leur potentiel à travers un projet professionnel qu’ils pourront mettre en application à leur sortie de prison à travers un accompagnement individualisé.
Pars ailleurs, le projet propose une alternative à la détention des mineurs à travers la formation professionnelle. A la place de l’incarcération, le jeune débute son parcours d’insertion socio-professionnelle (information sur les métiers, orientation vers un métier correspondant aux aspirations du jeune, orientation vers un dispositif de formation afin qu’il acquière les compétences techniques et de vie courante qui lui permettront d’exercer ce métier, accompagnement à l’insertion socio-professionnelle à l’issue de la formation).
Swisscontact appuie les communes d’intervention pour la mise en œuvre de formations initiales professionnalisantes (FIP) dans les domaines agricoles (transformation agroalimentaire, production végétale et animale) et non agricoles (artisanat de service et d’art).
Focalisées sur la pratique, ces formations de courte durée permettent aux jeunes bénéficiaires d’acquérir des compétences techniques afin de pouvoir exercer une activité en lien avec l’économie locale. Les filières sont déterminées à la suite d’une analyse des besoins de formation en concertation avec les bénéficiaires et les acteurs locaux (communes, familles des bénéficiaires, exploitations familiales, acteurs économiques, etc.) et en prenant en compte la situation sécuritaire.
Le projet développe également des activités permettant aux jeunes d’acquérir des compétences de vie courante par le biais de l’éducation, du développement personnel et du développement de l’esprit entrepreneurial.
A la suite de ces formations le projet accompagne les jeunes bénéficiaires à s’insérer dans la vie active à travers des appuis à la création d’unités de production individuelles ou collectives, un renforcement des capacités de gestion des jeunes et des appuis financiers et/ou matériels ainsi que de l’intermédiation avec les institutions de microfinance et les potentiels bailleurs de fonds.
Résultats attendus
1,100 jeunes filles et garçons ont acquis des compétences techniques et des compétences de vie courante et entrepreneuriales afin d’exercer une activité économique en lien avec l’économie locale
PROJET PILOTE SUR LES ALTERNATIVES AUX POURSUITES JUDICIAIRES ET A LA DETENTION ET L’AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DES MINEURS DETENUS, Niger