Béninclusif - Marchés dynamiques des produits agricoles durables

Le projet a pour objectif principal d’améliorer les conditions de vie des familles des exploitants en favorisant la dynamique du marché. Par une approche de systèmes inclusifs, il se concentre sur les marchés et les écosystèmes agricoles qui sont peu développés au Bénin. Dans sa première phase (2021-2024), un accent particulier sera mis sur la pisciculture et l’agrumiculture, deux secteurs à fort potentiel promus par le gouvernement béninois.
invalid
Littoral Department, Benin
6.3806973
2.4406387
invalid
Plateau Department, Benin
7.3445141
2.539603
invalid
Zou Department, Benin
7.346926799999999
2.0665197
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Couffo Department, Benin
7.003589400000001
1.7538817
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Mono Department, Benin
6.6607182
1.7538817
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Ouémé Department, Benin
6.6148152
2.4999918
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Atlantique Department, Benin
6.6588391
2.2236667
Durée du projet
2021 - 2024

Secteur de la pisciculture

Malgré la croissance du secteur aquacole de 7% par an de 2013 à 2017, plusieurs problèmes majeurs comme l’utilisation des équipements rudimentaires, l’accès à des intrants (alevins et provende) de qualité, une faible organisation des acteurs et l’accès au marché freinent son développement. Aujourd’hui, le secteur est caractérisé par une énorme dépendance vis-à-vis des poissons importés. Sur les 214'000 tonnes de poissons consommés par an au Bénin, la production locale ne dépasse pas les 50'000 tonnes (23%), le reste (77%) est importé. Cela se traduit par une perte considérable de devises de plus de 94 milliards FCFA (156'667'000 CHF) par an.

Secteur des agrumes

Jusqu'à présent, le secteur des agrumes constitue un secteur vierge qui n'a pas été touché par les projets de soutien du gouvernement ni par les projets de développement. Le secteur offre d’importantes opportunités, mais enregistre en même temps de grands défis tels que la faible structuration des acteurs, le manque d’intrants spécifiques et adaptés, une technologie adéquate moderne de transformation et l’accès aux crédits pour faciliter les investissements nécessaires en équipements. Aujourd’hui, les oranges sont les agrumes les plus importants au Bénin. Deux principaux types (pineapple et valencia) y sont cultivés. Ils ne sont pas très adaptés à la transformation et ne sont guère transformés. Ce qui fait qu'une grande partie de la production est soit vendue au Nigeria dans de mauvaises conditions, soit transformée ou pourrie entrainant ainsi une perte post-récolte significative.

Le projet

L’objectif principal du projet est d’améliorer les conditions de vie des acteurs locaux grâce à plus d'emplois et à des revenus plus élevés. De façon spécifique, il s’agit de faciliter :

En pisciculture,

  • La production et la fourniture des alevins de qualité ;
  • La promotion de la provende industrielle et l’introduction d’intrants alternatifs ;
  • La modernisation de la production des poissons d’élevage ;
  • La mise en place d’innovations dans la transformation des poissons ;
  • La structuration des acteurs dans la pisciculture ;
  • L’accès au marché.

En agrumiculture,

  • La mise en place de fertilisants, d’engrais, de pesticides et d’autres produits phytosanitaires ;
  • L’amélioration du matériel végétal et la mise à disposition des pépiniéristes d’une variété améliorée d’oranges ;
  • Le renforcement des capacités techniques des pépiniéristes, producteurs et transformateurs ; 
  • La structuration des acteurs de la filière agrumes ;
  • L’accès au marché.

 

Zones d’intervention : Sept départements du Sud et du Sud-Ouest du Bénin

Pisciculture : Ouémé – Plateau - Atlantique - Littoral et Mono

Agrumes : Zou et Couffo.

Approche :

Pour assurer une mise en œuvre efficace des activités et atteindre des changements systémiques et durables, le projet suit une approche sectorielle à travers :

  • La mise en place des modèles d’affaires ;
  • Le suivi et la mesure des résultats.

Groupes cibles :

Secteur de la pisciculture (30 % de femmes)

  • 2 000 pisciculteurs
  • 500 transformateurs

Secteur des agrumes (15 % de femmes)

  • 100 pépiniéristes
  • 1 000 producteurs
  • 25 transformatrices

Résultats attendus

Secteur de la pisciculture

Les pisciculteurs et les transformatrices de poissons, structurés, améliorent leurs conditions de vie grâce à une amélioration de leur revenu annuel d’au moins 30%.

Ainsi, le projet s’attend à ce que :

  • La provende produite localement et de haute qualité devient disponible à un prix inférieur à celui des importations ;
  • Les larves de la mouche du soldat noir sont présentées comme une alternative bon marché aux protéines coûteuses et importées pour produire cette provende ;
  • Le processus de l’importation certifiée des géniteurs devient plus rapide et facile et cela améliore la qualité et la disponibilité des alevins performants pour les pisciculteurs
  • Les prestataires privées renforcent les capacités des pisciculteurs sur les techniques de production moderne ;
  • Les clusters dans la filière poisson sont mis en place pour faciliter l’écoulement des produits ;
  • Les prestataires privées renforcent les capacités des transformatrices sur des techniques innovantes de fumage de poissons ;
  • Les prestataires privées fournissent aux transformatrices des équipements performants de transformation qui améliorent la qualité des produits transformés.

Secteur des agrumes

Les pépiniéristes, les producteurs et les transformatrices de la filière agrumes (les oranges en particulier), structurés, améliorent leurs conditions de vie grâce à une augmentation de leur revenu annuel d’au moins 15%.

Ainsi, le projet s’attend à :

  • L’amélioration de la production d’agrumes à travers l’accès aux intrants spécifiques et adaptés fournis par des entreprises locales ;
  • La facilitation d’accès des acteurs au financement à travers le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) ou des Institutions de Microfinances ;
  • La facilitation de la commercialisation dans la sous-région par des acteurs divers à travers la suppression des barrières tarifaire et non-tarifaire.

 

Vidéos

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Partenaires de financement

Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC), Département fédéral des affaires étrangères DFAE.