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Le projet s’inscrit dans un contexte de pauvreté généralisée, causée par les crises sociales que le pays traverse depuis de nombreuses années. Cette situation a été aggravée par la pandémie de COVID-19 et les répercussions de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, le Niger souffre d’une grave pénurie de capital humain qualifié dans tous les secteurs économiques. La population est jeune, avec 70 % des habitants âgés de moins de 25 ans. Chaque année, environ 500 000 jeunes, avec peu ou pas de qualifications, entrent sur le marché du travail. Cette main-d’œuvre représente un potentiel humain important, mais encore largement inexploité en raison du manque d’une éducation de qualité et de structures d’accompagnement adaptées à l’insertion professionnelle.
Les jeunes femmes, en particulier, ont besoin d’un soutien accru pour accéder au marché du travail. Le principal obstacle à leur insertion professionnelle est le mariage précoce, qui survient souvent durant leur formation et contraint la grande majorité d’entre elles à abandonner leurs études. Même celles qui parviennent à terminer leur formation font face à des contraintes familiales et sociales qui limitent souvent leur accès à une activité professionnelle.
Le projet vise à améliorer l'employabilité et, par conséquent, les conditions de vie des jeunes femmes et hommes défavorisés grâce à la formation professionnelle. Il réunit les principaux acteurs du secteur de la formation professionnelle et de l’éducation afin d’optimiser les programmes existants et de les adapter aux besoins du marché. Le projet se concentre sur deux secteurs prometteurs : les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et la transformation alimentaire.
En outre, le projet prévoit la création d’un fonds régional pour soutenir la formation professionnelle et l’intégration des jeunes femmes et hommes sur le marché du travail, ainsi que pour promouvoir et accompagner l’entrepreneuriat et l’auto-emploi. En comblant l’écart entre les exigences du marché du travail et le manque de qualifications des personnes marginalisées, le projet favorise l’insertion sociale et professionnelle des jeunes femmes et hommes sans emploi.
Le projet renforce la formation professionnelle dans les secteurs de l'agriculture, de la transformation alimentaire et des TIC. L'accent est mis sur les solutions numériques afin de mieux préparer les jeunes à leur avenir professionnel. De plus, le projet soutient la mise en place d’un fonds d’innovation pour accompagner les entrepreneurs émergents.
Le projet aborde des éléments clés pour améliorer l’employabilité, tels que le développement de compétences techniques adaptées aux besoins du marché du travail, ainsi que des compétences transversales et entrepreneuriales. Une attention particulière est accordée à l’établissement d’une relation de confiance avec les parents et les familles afin de faciliter l’accès à l’éducation des jeunes, en particulier des filles et des femmes, et de s’assurer qu’ils terminent leur formation et accèdent à l’emploi. Par ailleurs, le projet renforce les structures d’accompagnement, notamment les fonds pour l’insertion professionnelle et les opportunités de stages pour les jeunes.
Ce projet est financé par la Fondation Irene M. Staehelin, ainsi que par d'autres donateurs. Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC), Département fédéral des affaires étrangères DFAE.